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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

dans Hérodote, livre VIII, ch. lxv. Dans ces faits de seconde vue, la vision, provenant comme toujours de l’organisme, atteint donc le plus haut degré de vérité objective, réelle, et par là, trahit un mode de rapport avec le monde extérieur, tout à fait différent du mode de rapport ordinaire, du rapport physique. Elle marche, comme à l’état de veille, tout à fait parallèlement avec la clairvoyance somnambulique portée à son plus haut degré. C’est proprement un rêve vrai à l’état de veille, ou tout au moins dans un état, qui interrompt, pour quelques instants, l’état de veille. Même il arrive que la vision de la seconde vue, tout comme le rêve vrai, n’est pas, dans beaucoup de cas, théorématique mais allégorique ou symbolique ; mais, — chose au plus haut point digne de remarque, — symbolique d’après des symboles toujours les mêmes, qui se présentent chez tous les voyants avec la même signification : on trouvera ces symboles spécifiquement désignés dans le livre de Horst plus haut cité, t. I, p. 63–69, et aussi dans l’Archiv de Kieser, t. VI, ch. iii, p. 105–108.

7) La contre-partie des visions dont nous venons de parler, et qui ont trait à l’avenir, nous est fournie par celles qui présentent à