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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

Auguste K. in Dresden, 1843, où cette somnambule nous dit elle-même. « Je me trouvais dans un état de demi-sommeil ; mon frère voulait jouer un morceau de lui bien connu. Je le priai, le morceau ne me plaisant pas, de ne pas le jouer. Il essaya cependant ; mais je fis si bien en tendant contre lui toutes les forces de ma volonté, que malgré tous ses efforts il ne put plus se rappeler le morceau. » — Mais la chose est portée au comble quand ce pouvoir immédiat de la volonté va jusqu’à s’exercer sur des corps sans vie. Si incroyable que cela paraisse, nous avons cependant sur ce point deux témoignages qui nous viennent de côtés tout à fait opposés. Dans le livre que nous venons de citer, il est notamment rapporté p. 115 et 116, avec indication des témoins, que cette somnambule, sans faire usage de ses mains, par sa seule volonté, par la seule fixation de son regard sur l’objet, fit mouvoir, une fois de 7°, une autre fois de 4°, et cela en répétant l’expérience 4 fois, l’aiguille d’une boussole. — C’est ensuite le Galignani’s Messenger du 23 octobre 1851, qui nous rapporte, d’après le journal anglais Brittania, que la somnambule Prudence Bernard de Paris, en séance publique à Londres, en