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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

en trouveront dans l’Archiv für den Thierischen Magnetismus, t. V, IIIe fasc., p. 106; t. VIII, fasc. III, p. 145; t. IX, fasc. II, p. 172 et t. IX, fasc. I, p. 128. Il y a encore le livre du Docteur Most, « Uber sympathetische Mittel und Kuren, » 1842, qu’on peut utiliser pour se mettre au courant de la chose[1]. Ces deux faits, le magnétisme animal et les cures sympathiques, établissent donc empiriquement la possibilité d’une action magique, s’opposant à l’action physique ; cette action magique que le XVIIIe siècle avait rejetée si péremptoirement, ne voulant absolument admettre comme possible que l’action physique, réalisée par l’enchaînement des causes et des effets, la seule qu’il conçut.

Une circonstance heureuse, c’est que de nos jours, c’est la science médicale, elle-même, qui a eu l’initiative de cette façon nouvelle d’envisager les choses. C’est une garantie que le pendule de l’opinion n’ira pas trop maintenant en sens contraire et que nous ne serons pas rejetés dans les superstitions des époques grossières. Même, comme nous l’avons dit, ce n’est qu’une partie

  1. Déjà Pline donne dans le livre XXVIII, chapitres vi à xvii, une multitude de cures sympathiques. — Addition à la 3e édition.