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MÉMOIRES SUR LES SCIENCES OCCULTES

que raconte Bende Bendsen, dans l’Archiv für thier. Magnetismus, vol. IX, partie 1, remarque de la page 128–132), des maux de tête que lui-même a donnés à une personne étrangère au moyen de mèches de cheveux de cette personne, qu’il avait en sa possession. Il termine cette remarque par ces mots : « Ce qu’on appelle l’art de la sorcellerie, autant que j’ai pu m’en rendre compte par moi-même, ne consiste en rien d’autre qu’à se servir de moyens magnétiques, effectifs, pouvant véritablement nuire et mis en jeu par une action mauvaise de la volonté : c’est là proprement le pacte maudit avec Satan. »

Un phénomène encore digne de considération c’est la concordance de tous ces témoignages d’écrivains entre eux, leur concordance avec les idées, auxquelles nous a conduits ces derniers temps le magnétisme animal, et finalement avec les conséquences qu’on pourrait tirer, à ce point de vue, de ma doctrine spéculative. Ce qu’il y a de certain c’est que au fond de toutes les tentatives de magie qu’on peut relever, qu’elles aient été couronnées de succès ou non, il y a comme une anticipation de ma métaphysique, le sentiment net, que la loi de causalité n’établit de liaison