Page:Schopenhauer - Pensées et Fragments, 1900, trad. Bourdeau.djvu/91

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86 ’PENSÉES’f!TNMSBKNTS. manuscrits des philosophes, ce qui ne l’empêche pas d’être chaque jour le promoteur des plus mauvaises af- faireset desplus embrouillées,–qu’il rompt les relayons les plus précieases, brise tes liens les plus solides, qu’il prend pour victimes tantôt la vie ou la santé, tantôt la richesse, le rang et le bonheur, qu’il fait de l’honnête homme un homme sans honneur, du fidèle un traitre, qu’il sembleêtre ainsi comme un démon malfaisant qui s’efforcede tout bouleverser, tout embrouiller, tout dé- truire on est alors prêt à s’écrier Pourquoi tant de bruit? pourquoi ces efforts, ces emportements, ces anxiétéset cette misère P II ne s’agit pourtant que d’une chosebien simple,!Is’agit seulementque chaque Jeannot trouve si Jeannette (1). Pourquoi une telle bagatellede- vrait-ellejouer UNrôle si importantet mettre sans cessele trouble et le désarroidans la viebien régléedes hommes? Mais,pONrle penseur sérieux, l’esprit de la vérité dévoilepeu à peu cette réponse il ne s’agit point d’une vétIHe loin de là, l’importance de l’affaire est égale au sérieux et à l’emportement de la poursuite. Le but dé- finitif detoute amoureuse entreprise, qu’elle tourne au tragique ouau comique,est réellement, entre les divers buts dela vietmmaine~eplus grave et )e plus important. et mérite le sérieuxprofondavec lequelchacun le pour- suit. En etfeit,’cequi est en question, ce n’est rien moins que la combinaison de ~KeretfMMprochaine. Les d~CtMMttts persoN~ les iact&ursqui entreront en scène, quand nous en sortirons, se trouveront ainsi déterminés (t) Jenepouvaisemployer ici le termepropre,libreMlecteurd) traduirecettephrasedansla)iagued’Aristophane. (Note de Sdt%’)<’t)4<M<f)