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III

ROSE


Vous m’avez demandé vous-même de ne rien vous cacher de mes expériences et de mes sentiments, aussi je n’ai pas hésité une minute à vous raconter l’anormalité de mes désirs pervers. Je suis convaincue que vous saurez me comprendre, car vous êtes un psychologue aussi profond qu’un fin physiologue. Il est probable qu’aucune femme ne vous fit jamais semblables aveux ; mais vous avez certainement étudié de tels cas, et peut-être êtes-vous arrivé à les résoudre. Je suis profane, j’ignore tout de ces deux sciences ; j’ai obéi au moment, sans penser si ce que je faisais pouvait révolter nos meilleurs sentiments et nous inspirer de l’horreur. De sang-froid, à l’abri de mes sens, j’aurais tremblé à l’idée d’accomplir de telles saletés. Maintenant, après les avoir faites, je suis d’un autre avis, car je ne vois pas ce qui les rend obscènes.

Peut-être que vous me reprendriez ici si je vous communiquais tout ceci oralement, et peut-être que vous ne me reprendriez pas. Vous connaissez, bien