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Page:Schwab - Gedichte von Gustav Schwab Erster Band (extrait), 1828.djvu/4

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Et sous ton passage les eaux n’étaient-elles pas courroucées ?
Et la croûte épaisse ne craquait-elle pas, t’entraînant vers le fond ?

Tu n’as pas été le repas des alevins silencieux ?
Des brochets affamés, dans les eaux froides ? »

Elle appelle le village à s’assembler autour du cheval
Et les enfants s’attroupent autour de lui ;

Les mères, les vieillards s’assemblent :
« Bienheureux sois-tu, oui, tu es béni !

Approche-toi du fourneau et de la table où fument les mets,
Partage avec nous le pain, et goûte le poisson ! »

Le cavalier, médusé, immobile sur son cheval,
N’a entendu que le premier mot.

Son cœur s’arrête, ses cheveux se dressent,
Immense danger qui derrière lui ricane, encore.

Son regard ne fixe plus que l’affreux gouffre,
Dans son esprit tout s’obscurcit.

À ses oreilles le tonnerre gronde, comme la glace qui craque,
Telle une vague, une sueur glacée le submerge.

Il rend son dernier soupir, bascule de sa monture,
À sec sur la rive, sera sa tombe.