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Elle avait coutume, dit-on, de recevoir certains de ses amants de rencontre revêtue d’un suaire, et de se livrer, parfois, à eux dans un large cercueil…

C’est dans cette clientèle de détraqués qu’elle devait finalement rencontrer le misérable qui, dans un accès de sadisme, l’a tuée avant-hier soir, jour de la Toussaint. Et dans le choix du jour il pourrait y avoir eu plus qu’une coïncidence…

D’après les renseignements recueillis par le Chef de la Sûreté, Juliette S. se serait mariée, jadis, en province. Elle était séparée de son mari depuis cinq ans au moins ; elle aurait un fils âgé aujourd’hui de douze ans.

Les constatations de la matinée. — Le Chef de la Sûreté et le sous-chef, accompagnés de deux brigadiers, se trouvaient hier, dès sept heures du matin, sur les lieux du crime pour compléter les constatations de la veille.

Comme nous l’avons annoncé, le cadavre de la jeune femme, recouvert d’une bâche, était resté sous la garde de deux agents, à l’endroit même où il avait été découvert.

Peu après, arrivaient le juge d’instruction