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Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/171

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— On va se pagnoter ? demanda Margot.

— Si on allait au Pré-Catelan ? Ça va être épatant de voir le soleil paraître et d’entendre les oiseaux chanter !

— Oh ! Chochote, tu as du vague à l’âme ce matin ? Mais, zut pour le Pré-Catelan ! c’est trop loin !

— Allons aux Halles !

— Ah non ! pour recevoir des trognons sur la gueule et des tomates sur la robe !

— Rentrons à pied, nous passerons par les Champs-Élysées. Comme ça, nous profiterons du beau temps.

— C’est ça, ça colle ! rentrons à pied !

Ils partirent, elles retroussant haut jupes et jupons, exhibant des bas noirs à jours, insultant aux arroseurs, aux balayeurs, eux le chapeau en arrière, la bouche de bois, disant des idioties, entonnant des refrains ineptes.

Dans les Champs-Élysées, ils s’accrochèrent par les bras, tous sur un seul rang, essayant de danser, titubant, levant la jambe.

… Pourtant, ils s’arrêtaient de temps en