Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/212

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 206 —

Un malheureux ou une malheureuse se présente à eux, disant : « J’ai des bourdonnements dans les oreilles, des mouches dans les yeux, je rêve toute la nuit. Que faut-il faire ? » Et ces pseudo-médecins (quelques-uns, cela est triste à dire, ont vraiment leurs diplômes de médecins !) de répondre : « Tant mieux ! C’est la fortune pour vous ! »

Ils devraient ajouter : « Pour moi aussi ! »

Dès lors, ils ne lâchent plus l’infortuné. Mais, au lieu d’essayer d’enrayer le mal, ils l’accélèrent, s’ingénient à le développer, font tout leur possible pour amener la véritable folie, à la rigueur, conseillent l’opium. Ils veulent un médium, ils veulent l’exploiter, en vivre de toutes les façons.

Et dire que la Loi ne punit pas de tels crimes ! Il est vrai que lorsque l’on voit les Docteurs Doyen et Macaura… Il faut espérer que le Parlement finira par voter une loi permettant de condamner à des peines sérieuses tous les guérisseurs, hypnotiseurs et magnétiseurs qui sont un véritable fléau pour la santé publique.