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une jambe, l’une après l’autre, éperonnant la croupe, jouant de la cravache. Cependant, la jeune femme se sentait étouffer, suffoquer ; elle croyait, par moments, que son corps allait se casser en deux.

Et si elle avait une défaillance, si, presque évanouie, elle se laissait tomber comme une masse, immédiatement le fouet, la cravache, au hasard, sur les épaules, sur la poitrine, sur le ventre.

Les exercices de dislocation se poursuivaient, de plus en plus durs.

Hélène devait, dans un horrible effort, lever une jambe, placer le pied derrière la tête, puis, lever l’autre jambe, placer l’autre pied derrière la tête, et, le corps ainsi disloqué, reposant sur les deux mains, le balancer. Et l’autre profitait de cette pose ratatinée pour enfermer la malheureuse dans une étroite caisse où sa poitrine s’écrasait, et dont il la tirait, quelques minutes après, toute blanche, à moitié morte. Et il la ranimait à coups de pied.

Ou bien c’était le grand écart qu’elle devait faire, les pieds reposant sur deux chaises que l’homme éloignait progressivement jusqu’à ce qu’ils glissassent, et qu’elle tom-