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Page:Schwaeblé - L’amour à passions, 1913.djvu/64

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reuse. Les bras s’arrondissaient gracieusement, les poitrines se bombaient, les croupes se tendaient.

« Cela ne suffisait pas à Miss Jane et à ses amies. La vue seule n’apaisait pas leur excitation. Il leur fallait, pardi ! cravacher ! Elles en mouraient d’envie ! Si bien que les jeunes servantes, sur un signe de la directrice, apportèrent l’attirail nécessaire. Chaque invitée reçut un fouet et une cravache.

« Immédiatement, les coups commencèrent de tomber sur les maillots de soie rose. Elles avaient fait ranger les malheureuses en cercle, le dos tourné, et, en file indienne, elles s’amusaient à cravacher les mollets et les cuisses à toute volée, les unes après les autres.

« — Cela me plaît, déclara Miss Jane. Le maillot empêche de voir les marques !

« Comme elles ne voyaient pas les marques, rien ne les arrêtait. Elles frappaient ! En vain les malheureuses poussaient des clameurs effroyables, se tordant désespérément les bras, en vain leurs yeux se voilaient de larmes. Mais, les coups continuaient de tomber, implacables, sur les mollets, sur les mollets grêles des plus jeunes, sur les mollets nerveux des autres. Sous la douleur, les