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encore chauds[1], elle lui demanda si les deux enfants étaient en vie lorsqu’ils avaient été sacrifiés ; il lui dit qu’il n’avait rien à lui dire, mais, que si elle voulait, ils feraient quelque chose de mieux ; ayant sur cela demandé ce qu’il avait fait de l’hostie qu’il avait portée, il lui demanda qui lui avait parlé de cela, et quoique ce fût la femme de Deschault qui lui eût dit, elle ne lui dit néanmoins autre chose, sinon qu’elle le savait bien, après quoi il lui avoua et dit qu’il était vrai qu’il avait porté, la veille de la Saint-Jean, une hostie consacrée dans une chambre où il avait été fait plusieurs choses.

 
Projet de lettre de M, de la Reynie à Louvois
 

Décembre 1680

Il ne convient pas d’interroger plus avant le grand auteur[2] jusqu’à ce qu’il y ait un arrêt de récolement et de confrontation, parce que, les interrogatoires étant lus dans la chambre, il serait difficile que le secret sur les faits particuliers pût être gardé autant que le Roi le désire.

  1. Je me suis toujours demandé comment, à une époque où, en somme, la police était aussi bien organisée que la nôtre, tant de sorciers et sorcières ont pu massacrer, sans être inquiétés, des milliers et des milliers d’enfants.
  2. Lesage, autre empoisonneur.