Page:Schwob - Mœurs des diurnales, 1903.djvu/118

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


DE L’HYPERBOLE


Ne craignez pas, au siècle où nous vivons, d’exagérer votre pensée ou plutôt vos expressions (car c’est encore une question de savoir si nous pensons sans signes, ou plutôt sans mots) ; et afin de ne point nous égarer en d’inutiles subtilités, qu’il vous suffise d’exagérer les mots ou les choses, sans vous préoccuper de la pensée, que nous laisserons aux psychologues. Il est nécessaire, comme on vous l’a dit, d’étonner le public ; et ce n’est pas chose aisée par le temps qui court. Si par extraordinaire vous deveniez invraisemblable, consolez-vous en vous rappelant ce que Boileau (qui s’y connaissait) a dit du vrai.


Soudain la porte s’ouvrit et on apporta au duc un message télégraphique sur papier jaune. Il le décacheta,