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plume de cygne, et Pétrone avec une plume de coch — n. »

Ayez donc soin, dans vos jugements littéraires, d’apprécier comme il convient les plumes de vos confrères. Un exemple entre mille[1] :


M. Bernheim, amateur de théâtre, est aussi agréable qu’instructif. Ce diable d’homme est vivant à un degré rare et il écrit d’une plume aussi vivante que tout son être.

(gustave larroumet, Chronique théâtrale du Temps).


On peut d’ailleurs considérer la plume en soi, objet matériel :


Ici une première, celle de Ma bonne Cousine, comédie en trois actes de M. P.-L. Flers, qui sans doute écrit à plusieurs plumes, comme les écoliers qui font des pen-

  1. Il a laissé courir une plume agile et bien taillée, une plume de chroniqueur, sur la table volante du journaliste.
    (Le Temps, novembre 1902.)

    Entre temps, il écrivait des chroniques dans le Gaulois, d’une plume alerte et gracieuse.

    (Les Débats, 8 décembre 1902.)

    La lettre me concernant que M. le président Magnaud vous a adressée et que vous avez publiée dans votre numéro d’hier m’embarrasse terriblement. D’abord, elle est certainement écrite avec une plume de paon ; et je ne pourrai y répondre qu’avec une plus modeste plume.

    (Les Débats, 3 mai 1903.)