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blissement à Romulus, en mémoire des douze fils de sa nourrice Acca Larentia ? Nous possédons, outre le texte archaïque de la chanson, d’importants fragments canoniques de ce collège de prêtres qui existait encore au IVe siècle de notre ère (cf. Henzen : Acta fratram arvalium — les fragments vont de l’an 38 à l’an 260 après J.-C.). Notons la persistance de ces rites jusqu’à la basse époque : nous aurons à y revenir.

Quoi de plus légitime, en présence de ce rapprochement, que d’émettre l’hypothèse d’un collège de Fratres Diurnales, les prêtres d’un culte autrement grave, autrement important, que la vaine superstition de folklore dont les Fratres Arvales étaient les conservateurs ?

Le monument du Forum représente évidemment l’un des Fratres Diurnales accomplissant un des actes de son rite religieux.

Quel pouvait être le culte spécial rendu par les Fratres diurnales ? Il paraît légitime, avant d’aborder cette question, d’examiner attentivement le mot diurnalis, qui présente peut-être avec le culte des Diurnales le même rapport que le mot arvalis avec arva.