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Page:Schwob - Mœurs des diurnales, 1903.djvu/81

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— Si vous aviez comme moi, répondit le pauvre Troupeau, votre trou du c—l en compote, vous ne ririez pas si fort. Le diable emporte les journaux à un sou et les oisons qui les ont faits, dumetés ou non !

— Troupeau est misonéiste, murmura l’intrépide Videgueule. Qui n’a pas ses petites misères inférieures ici-bas ?

— Moi, dit le vieux Barbichon, voilà quarante ans que je me sers de mon Petit Quotidien, été comme hiver, et je n’en suis pas incommodé. Dame, si vous prenez des feuilles à polémique virulente…

— Ça n’empêche pas, interrompit Pimprenelle, que le papier ne vaut plus tripette. Les doigts passent à travers. Vous parlez de Rabelais : il n’avait pas de journaux, Rabelais.

— Voilà justement, expliqua Moquefort, pourquoi il se servait de ses oisons, en leur mettant toutefois la tête entre les jambes.

— Laissez-moi donc tranquille, cria Fromajeon, avec votre Rabelais ! On vend du papier américain partout, dans les bazars. C’est solide ; c’est propre ; c’est antiseptique. Et ça ne porte aucune maculature intellectuelle. Nous avons fait des progrès,