Page:Schwob - Vies imaginaires, 1896.djvu/114

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gné. C’était un endroit aride et pierreux, entre quatre montagnes nues, levées comme des doigts vers les quatre coins du ciel. Là il traça un cercle et prononça des paroles ; et la terre trembla et s’ouvrit, et laissa voir une dalle de marbre avec un anneau de bronze. Sufrah saisit l’anneau et invoqua trois fois le nom de Salomon. Aussitôt la dalle se souleva, et Sufrah descendit par un escalier étroit dans le souterrain.

Deux chiens de feu s’avancèrent hors de deux niches opposées et vomirent des flammes entrecroisées. Mais Sufrah prononça le nom magique, et les chiens grognants disparurent. Puis il trouva une porte de fer qui tourna silencieusement, dès qu’il l’eut touchée. Il passa le long d’un couloir creusé dans du porphyre. Des candélabres à sept branches brûlaient d’une lumière éternelle. Au fond du couloir, était une salle carrée dont les murs étaient de jaspe. Dans le cen-