Page:Schwob - Vies imaginaires, 1896.djvu/167

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les routes de France, n’osant retourner en Normandie et craignant les gens du roi. Enfin il arriva dans Bâle. Sur le pont de bois, entre les maisons pointues, couvertes de tuiles striées en ogives, et les poivrières bleues et jaunes, il eut soudain un éblouissement devant la lumière du Rhin ; il crut qu’il se noyait, comme le moine lubrique, au milieu de l’eau verte qui tourbillonnait dans ses yeux ; le mot de Marie s’étouffa dans sa gorge, et il mourut avec un sanglot.