Page:Schwob - Vies imaginaires, 1896.djvu/19

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un manteau pareil à un manteau de cocher, avec des fentes sous les aisselles ». Voici ce qui le frappe chez William Prynne : « Sa manière de travailler était telle. Il mettait un long bonnet piqué qui lui tombait d’au moins deux ou trois pouces sur les yeux et qui lui servait d’abat-jour pour protéger ses yeux de la lumière, et toutes les trois heures environ, son domestique devait lui apporter un pain et un pot d’ale pour lui refociller ses esprits ; de sorte qu’il travaillait, buvait, et mâchonnait son pain, et ceci l’entretenait jusqu’à la nuit où il faisait un bon souper ». Hobbes « devint très chauve dans sa vieillesse ; pourtant, dans sa maison, il avait coutume d’étudier nu-tête, et disait qu’il ne prenait jamais froid mais que son plus grand ennui était d’empêcher les mou-