Page:Schwob - Vies imaginaires, 1896.djvu/251

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dire, les membres du veau, et les parties de l’idole Dagon, que vous lui offrez, mes amis, en sacrifice. Dagon règne encore dans ces pays profanes, et son or donne de mauvaises tentations.

— Bougre de Dagon, dit Kennedy, tais ta gueule, sacredieu ! prends ce qu’on te donne, et bois un coup.

Alors, M. Knot s’inclina paisiblement : mais il refusa son quart de rhum.

— Messieurs mes amis, dit-il…

— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.

— Messieurs mes amis gentilshommes, reprit M. Knot, les liqueurs fortes sont, pour ainsi dire, des aiguillons de tentation que notre faible chair ne saurait point supporter. Vous autres, mes amis…

— Gentilshommes de fortune, sacredieu ! cria Kennedy.

— Vous autres, mes amis et fortunés gen-