nord. Mes amis, chantons à la ronde, pour conquérir la veuve de Wycombe. Où est la veuve qui pourrait leur dire non ?
Le premier était un chevalier, et il venait de Tynedale ; mes amis, chantons à la ronde ; et ses aïeux étaient gens de grande renommée. Où est la veuve qui pourrait lui dire non ?
De son père le laird, de son oncle le squire, il vantait le renom dans ses chansons et dans ses rondes ; mais elle le renvoie à son feu de tourbe, car elle est la veuve qui lui dira non.
L’autre qui vient après affirme en jurant… Gaiement chantons à la ronde… qu’il est gentilhomme, Dieu le sait, et que son lignage est de Galles ; et où est la veuve qui pourrait lui dire non ?
Sir David ap Morgem ap Grifith ap Tudo ap Rice. Tous ces noms entrent dans sa ronde. « Ah ! tant de noms, dit-elle, c’est trop peu pour une veuve… » Et le Gallois reprit le chemin de ses montagnes.
Alors vint un fermier, un gros fermier de Kent. Joyeusement chantons à la ronde. Il parla à la veuve de bestiaux et de rentes. Où est la veuve qui pourrait lui dire non ?
Ainsi le chevalier et le squire sont tous deux laissés à la porte pour y chanter leur ronde. Pour un fermier de Kent et une rente annuelle, une veuve jamais ne pourra dire non.
— Je voudrais, Wamba, s’écria le chevalier, que notre hôte du Trysting-tree, ou le joyeux frère son chapelain, pût entendre ta chansonnette à la louange du franc yeoman de Kent.
— Et moi, je ne le voudrais pas, dit Wamba, sans le cor qui est suspendu à votre baudrier.
— Oui, reprit le chevalier, c’est un gage de la bonne amitié de Locksley, quoique je doute en avoir besoin. Trois sons sur ce cor, m’a-t-il assuré, feraient accourir autour de nous une jolie bande de ces honnêtes yeomen.
— Je serais tenté de dire que le Ciel nous en défende, s’écria le bouffon, si je ne voyais que ce beau présent est un gage qu’ils nous laisseront passer tranquillement.
— Comment ! que veux-tu dire ? s’écria le chevalier ;