Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/117

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bosquets qu’aimoient ses jeunes sœurs, et aux jeux de son enfance. Mais bientôt la clarté de la flamme semble mourir devant ses yeux fatigués. Il se relève, considère le lac où lest’ premières lueurs de l’aurore commençoient à briller. Le brouillard cachoit la cime des rochers, la brise du matin ridoit légèrement la surface de l’onde ; les vagues faiblement agitées frappoient le rivage avec -un bruit continuel et monotone. Affin rêve aux récits qui amusèrent. ses jeunes années : aux apparitions des pèlerins, aux esprits et aux fantômes ; à la chaumière fatale de la sorcière, et- aux grottes d’albâtre de la sirène qui habite sous l’Océan dans la retraite enchanté ’de Strathaire. Son imagination le transporte dans ce séjour : les voûtes de la grotte frappent sa vue au lieu de la sombre enceinte de la hutte ; il pense fouler aux pieds le pavé de marbre ; au-dessus