Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/121

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vrance miraculeuse, tandis que nous oublions d’exprimer notre reconnoissance à la Divinité. —

Bruce s’approcha du jeune captif en lui parlant avec douceur ; mais. son épée nue le fit frémir. Le monarque essuya le sang qui la souilloit et la plongea dans le fourreau. — Hélas, ajouta-t-il, pauvre enfant ! ta destinée est bien peu d’accord avec ta douceur et ta faiblesse : esclave d’un pirate, tu passes sous un autre maître dont la vie errante n’est qu’une suite de combats et de dangers ;… mais, quoique prince sans royaume et privé de presque tous ses amis, Bruce saura te donner un asile. — Viens, noble Ronald, tes larmes généreuses ont assez coulé sur celui qui n’est plus. Allan est d’ailleurs bien vengé ; viens, quittons’ces lieux, le jour a lui ; allons cher, cher notre navire… Je me flatte que ce traître nous a trompés en nous