Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/166

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main à celle qui possède son cœur. O vous, qu’attend une meilleure destinée, ne refusez pas un soupir de compassion à l’infortunée Edith de Lorn ! — Un rayon de plaisir, brilla dans les yeux d’Isabelle étonnée, mais il s’évanouit aussitôt, et la honte, qui colora son front, la punit de ce mouvement de joie.

— Loin de moi, sentimens indignes de ma famille, pensées viles et coupables qui avez fait battre mon cœur en voyant les espérances d’une rivale déçues !

— Gage des sermens qui lièrent un homme ingrat à une fiancée trop crédule, tu ne séduiras pas Isabelle. Je te placerai dans un lieu où meurent toutes les pensées du monde, où toutes les grandeurs de la terre perdent leur éclat imposteur. — A ces mots, Isabelle déposa la bague au pied de son crucifix.