Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/171

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es, et, semblable au pèlerin courbé par l’âge, il se mit en route.

VI.

Les pas de la vieillesse sont tardifs : le trajet étoit long et pénible ; mais il n’y avoit dans ce Iieu aucune autre personne à qui l’on pût confier cet important message. Le moine chemina lentement au milieu des taillis. Il suivit le cours de maints torrens qui, se précipitant avec fracas du sommet des montagnes, rouloient en mugissant leurs eaux rapides, et se brisoient en brillante écume. Le sauvage courlis voltigeoit sans crainte autour du vieillard. Il traversa des chemins bordés de précipices dont les infractuosités demandoient un œil vigilant et une démarche assurée. Le voyageur reposa son front sur ces pierres druidiques, antiques autels de nos pères ; et, au milieu des monumens solita