Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/179

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ots, le chevalier cessa de parler, car déjà l’effort de mille bras vigoureux avoit lancé les barques à la mer. Elles étaient au nombre de trente ; chacune portoit cent quatre-vingts hommes d’élite ; et c’étoit avec de telles forces que Bruce alloit conquérir ou l’empire ou la mort.

XII.

Toutes les barques sont à flot ; elles se balancent sur le vaste Océan. Les équipages sont prêts. Déjà les vagues brisées sous l’aviron jaillissent en étincelles argentées ; la flotte s’éloigne ; l’armure des guerriers ne renvoie plus au rivage que des éclairs affaiblis ; le murmure lointain des voix se confond avec celui des bardes.

— Daigne les protéger, ô mon Dieu ! dit le prêtre en voyant les barques glisser sur les flots ; quand les glaives sont tirés du fourreau pour l’indépen