Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/185

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Cuthbert ne donnoit que de tristes nouvelles ; l’armée de Clifford étoit nombreuse, et se tenoit sur ses gardes ; ce matin même elle avoit été renforcée d’une troupe de montagnards commandée par le baron de Lorn. Le courage et la fidélité n’habitoit plus cette terre depuis long-temps flétrie par un joug cruel. Le sombre sommeil de l’esclavage s’étoit appesanti sur les habitans de Carrick.

Cuthbert avoit vu la flamme du signal sans en deviner la cause ; dans la crainte de quelque trahison, il renvoyoit le messager muet d’Edward, pour avertir le roi du danger qu’il couroit en abordant à ce fatal rivage.

XVI.

Les chefs s’étaient rassemblés autour de la torche. Bruce lut à haute voix ces nouvelles inquiétantes. — Maintenant, nobles chevaliers, dites