Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/199

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urelle. Il ne succombera point ; le mot qu’il prononceroit livreroit Ronald à l’épée de son ennemi.

Le chant de mort du clan de Colla retentit au loin, l’exécuteur de la sentence est auprès du page. Les voilà dans le parc. Ils arrivent sous le vieux chêne destiné au supplice. Quelles sont les pensées d’Amadine lorsque ses regards cherchent en vain dans la plaine quelque espoir de secours ? quelles sont ses pensées quand son oreille effrayée entend les prières de la mort ? Se résoudra-t-il à cette mort barbare ; ou son secret sortira-t-il de son cœur ? La terreur couvre son front d’une sueur froide ; ses lèvres sont devenues livides. Non, la dernière agonie d’un mourant n’a rien de comparable à ce moment affreux.