Aller au contenu

Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/20

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

l’île de la Bretagne le jour où la belle Édith de Lorn ne daigna pas sourire à la pensée de son hymen.

VII.

Morag, à qui le baron de Lorn avoit confié le soin de nourrir Édith, et qui voyoit sa tendresse payée par le retour d’une tendresse filiale (car ce lien, le plus doux de tous, fut toujours sacré dans l’Écosse) ; Morag, déjà courbée par l’âge, se tenoit à l’écart, et cherchoit à lire dans les traits d’Édith ce qui se passoit dans son cœur. En vain les suivantes réclamèrent l’adresse et le zèle de la bonne nourrice, Morag s’aperçut bien que sa fille étoit indifférente à ces soins comme la belle statue d’une sainte que les vierges du cloître parent à l’envi ; elle reconnut que le cœur d’Édith ne prenoit aucun plaisir à toute cette pompe ; elle l’observa encore