Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/217

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donc de ma douleur quand il faut vous dire adieu. L’ombre triste d’un cloître ne fut pas faite pour vous : allez mon amie, où un sort plus heureux vous attend ; mais ne croyez pas, ma chère Edith, que vous ayez été trahie, quoique mon frère sache que la fille de Lorn et son page muet n’étaient qu’un. Bruce connoît toute l’inconstance des hommes ; il épia l’impression que reçut Ronald en écoutant les derniers adieux d’Isabelle, qui lui prescrivoient de respecter les droits plus légitimes d’Edith, et d’être fidèle à ses sermens… Pardonnez-lui, pour l’amour de votre sœur. Si d’abord de vains regrets s’élevèrent dans l’âme de Ronald, ils sont éteints depuis long-temps. Il reconnoît maintenant quels droits vous avez sur lui, il se blâme souvent de son manque de foi ; ô Edith pardonnez-lui pour l’amour de vous-même,