Page:Scott - Le Lord des îles, Gosselin, 1824.djvu/227

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XIV.

Qu’il est beau, mais qu’il est terrible le spectacle qu’offre la première ligne de cette armée ! L’or et l’acier y étincellent de toute part. Le roi d’Angleterre y est avec tous ses pairs.

Quel est celui qui, voyant ce monarque entouré de tout son royaume armé pour défendre ses droits, eût osé prédire le triste sort qui le menaçoit ? Il fait caracoler avec grâce son noble coursier ; et l’on reconnoît dans ses yeux quelques étincelles du feu des Plantagenets. Son regard naturellement distrait se ranime à la vue des boucliers et des armes.

— Argentine, dit-il, connoissez-vous ce chevalier qui range en bataille les lignes ennemies ? — Le gage qui surmonte son casque me dit que c’est Bruce lui-même : je le reconnois. — Comment ce traître, dit Edo