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NOTES

(a) Page 112. — le sergent bothwell.

Une grande partie des biens de Francis Stuart, comte de Bothwell, avaient été donnés à Walter Scott, premier lord de Buccleuch, et au premier comte de Roxburgh. Son fils obtint de Charles Ier un décret qui ordonnait à ces deux seigneurs de rendre ces biens ou de donner une compensation. Mais, dit le satirique Scotstarvel ; « Male parta pejus dilabuntur, » il n’en devint pas plus riche ; ses biens passèrent entre les mains de ses créanciers, et ils sont maintenant en la possession du docteur Seaton. Francis Stuart ne reçut pas, après la restauration, un avancement proportionné à sa haute naissance (il était cousin au troisième degré de Charles II) ; il fut simplement garde du corps du roi.

Dans ce roman, le caractère de Bothwell est entièrement idéal.


(b) Page 161. — john grahame de claverhouse.

La tradition raconte qu’il éprouvait un grand désir d’être présenté à une lady Elphinstoun. La noble matrone (elle était plus que centenaire) ne consentit qu’à regret à cette demande. Après les premiers compliments d’usage, Claverhouse crut pouvoir dire à cette dame qu’ayant vécu au delà du terme ordinaire, elle avait dû être témoin d’étranges changements. « Pas autant que vous pourriez le croire, Monsieur, répondit-elle ; le monde finit pour moi comme il a commencé. Lorsque j’entrai dans la vie, il y avait un Knox qui nous étourdissait de ses clavers, et maintenant que je vais en sortir, il y a un Claver’se qui nous étourdit de ses knocks. » — Knox, nom d’un prédicateur fameux, signifie coups, tapage, en anglais Knocks, et Clavers, qui est l’abréviation du nom de Claverhouse (Claver’se), signifie non-sens, folie, bavardage.


(c) Page 201. — escarmouche à drumclog.

Le lecteur sera peut-être curieux de voir les détails que Claverhouse lui-même donne de cette affaire, dans une lettre écrite immédiatement après l’action.

Au comte de Linlithgow,
commandant en chef des forces du roi Charles en Écosse.
Glascow, 1er Juin 1679.

— « Milord, samedi soir, lorsque milord Ross vint dans cette ville, je me mis en marche, et, en raison de l’insolence qu’on avait manifestée deux nuits auparavant à Ruglen, je m’y rendis pour m’enquérir du nom des coupables. Aussitôt que je fus sur leurs traces, j’envoyai quelques hommes de notre parti pour les saisir ; ils ne s’emparèrent que de trois de ces coquins ; mais parmi eux se trouvait un de leurs ministres nommé King, Nous arrivâmes avec eux à Sirevan, hier à environ six heures du