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LE NAIN NOIR

une guerre civile, et vous plonger vous-même dans de cruels embarras !

— Oh ! quant à ça, je n’y réfléchis guère ; et pour ce qui est de la potence, j’y figurerai tout aussi bien qu’un autre.

— J’en suis fâché pour vous, monsieur Mareschal.

— Je vous suis très reconnaissant, monsieur Ratcliffe, mais ne jugez pas de l’entreprise par mes folies : il y a des têtes plus sages que la mienne qui s’en mêlent.

— Ces têtes-là peuvent fort bien n’en être pas plus solides sur leurs épaules, reprit M. Ratcliffe.

— Peut-être : mais vive la joie ! Adieu jusqu’au dîner, monsieur Ratcliffe ; vous verrez que la peur ne m’ôte pas l’appétit.