Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 44.pdf/176

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––Je persiste pourtant ; je le veux ! Je t’en prie !
TOUS.
––Parlez, parlez.
ARVEDSON.
––Parlez, parlez. Eh bien ! avant peu tu mourras !
GUSTAVE, avec enthousiasme.
––Si c’est au champ d’honneur, ah ! je t’en remercie !
ARVEDSON.
––Guerrier, un tel bonheur ne l’est pas destiné ;
––––––Et tu mourras… assassiné !
TOUS, avec effroi.
––––––Grands dieux !
GUSTAVE, riant.
––––––Grands dieux ! Ah ! la bonne folie !
DE HORN et WARTING, troublés.
––Quelle horreur !
ARVEDSON, les regardent tous deux d’un air menaçant.
––Quelle horreur ! Pourquoi donc, vous que je vois ici,
––––A ce mot seul tremblez-vous plus que lui ?
Ensemble.
OSCAR et LES COURTISANS.
––––––––O funeste pensée
––––––––Dont mon âme est glacée !
––––––––Je tremble malgré moi
––––––––De surprise et d’effroi.
DE HORN, WARTING et LES CONJURÉS, regardant Arvedson.
––––––––Malheur à l’insensée
––––––––Qui lit dans un pensée !
––––––––Je frémis malgré moi,
––––––––De surprise et d’effroi.