Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 44.pdf/180

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OSCAR et LES COURTISANS.
––––––Malgré son art et sa science,
––––––La sibylle était dans l’erreur.
––––––Ah ! je renais à l’espérance,
––––––Le calme rentre dans mon cœur.
ARVEDSON.
––––––Oui, vous méprisez ma science,
––––––Vous traitez mon art d’imposteur ;
––––––Mais le destin dans sa vengeance,
––––––Vous punira de votre erreur.
ANCKARSTRŒM, montrant Arvedson.
––––––En ses discours j’ai confiance,
––––––La crainte se glisse en mon cœur.

(Regardant De Horn et Warting.)

––––––Des traîtres craignons la vengeance
––––––Et sachons tromper leur fureur.
GUSTAVE.
––––––Oui, bannissons la défiance
––––––Qui viendrait troubler mon bonheur,
––––––Et ne pensons qu’à l’espérance
––––––Qui doit régner seule en mon cœur.
ANCKARSTRŒM, à quelques seigneurs qui l’entourent.
––Venez, messieurs, du roi protégeons la sortie.

(Ils sortent par la porte du fond.)

WARTING, voyant sortir Anrkarstrœm et ses amis.
––Eh bien ! sans plus tarder, saisissons ce moment !

(Montrant Gustave.)

––Déguisé, sans défense, il nous livre sa vie…

(A de Horn.)

––––––––Viens, frappons !… C’est l’instant !

(Tous les deux, la main cachée dans la poitrine comme pour y prendre leur poignard, s’approchent de Gustave ; les autres conjurés les suivent. Gustave, Arvedson et Oscar sont seuls à gauche ; Oscar aide Gustave à mettre un large manteau qu’il vient de lui présenter, Warting et de Horn qui s’avancent derrière le roi vont le frapper. Dans ce moment on entend en dehors, dans la rue, les cris du peuple.)