Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 65.pdf/265

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MANON.

Parce que cela ne m’appartient pas.

DESGRIEUX.

Je te l’achète !… je te la donne… celle-là ou une autre pareille.

MANON.

Toi, mon chevalier ?

DESGRIEUX.

Je suis riche !

MANON.

Ah ! que tu es gentil ! que tu es aimable !

DESGRIEUX.

Six cents livres dans cette bourse ! Tiens, prends ! c’est à toi.

MANON.

C’est à nous ! C’est l’ami dont tu me parlais qui le les a prêtées ?

DESGRIEUX.

Mieux que cela !

MANON, étonnée.

Comment ?

DESGRIEUX, avec embarras.

Je veux dire que c’est mon bien… une somme qu’il me devait et qu’il m’a rendue.

MANON.

C’est très-bien à lui ! Mais six cents livres… qu’est-ce que nous ferons de tout cela ?

DESGRIEUX.

D’abord, nous achetons une belle robe.

MANON, étourdiment.

C’est fait ! c’est fini !… mais après ?