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DESGRIEUX, le prenant au collet et le secouant.
- Misérable !… crains mon courroux !
RENAUD.
- M’oser toucher !
(Courant prendre sa canne.)
- A genoux !
(S’avançant sur Desgrieux et sur Manon, la canne haute.)
- Tous les deux… à genoux !…
- Ou je vous brise sous mes coups !
(Desgrieux tire de sa poche un pistolet dont il présente le canon à Renaud qui s’arrête immobile et abaisse sa canne. En ce moment, Marguerite entre par le fond à droite, mais elle n’avance pas et reste cachée derrière la porte de la cave qui est demeurée ouverte.)
Ensemble.
DESGRIEUX, toujours menaçant Renaud qui recule pas à pas.
- Si tu t’avances,
- Je punis, moi,
- Tes insolences.
- Tais-toi ! tais-toi !
- N’appelle pas,
- Et pas un pas,
- Ou, de mon bras,
- Crains le trépas !
RENAUD, reculant toujours vers la droite.
- Fatale chance !
- Je meurs d’effroi ;
- Et si j’avance,
- C’est fait de moi !
- Ne faisons pas
- Vers eux un pas ;
- N’appelons pas,
- Ou le trépas !
MANON, près de Desgrieux, à gauche.
- Quelle imprudence !
- Modère-toi.
- Plus d’espérance,