Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/201

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Que je suis son mari !
Cet hymen abhorré
Est encor différé.
PÉRIZADE, prenant le motif de l’air de Saëb.
O loi cruelle !
Faut-il ici,
Chance nouvelle,
Perdre un mari !
Quand je l’adore,
Attendre encore,
C’est trop souffrir…
Mieux vaut mourir !
BABABECK.
Pour ma fille aujourd’hui
Je rêvais un mari !
Ma fille à la mosquée,
D’ivresse suffoquée,
Marchait auprès de lui ;
Et quand j’étais ravi,
Cet hymen désiré
Est encor différé !
KALIBOUL.
Non, non, c’est un abus,
Je n’y retourne plus !
Des lois de l’étiquette,
Qu’un autre s’inquiète.
Qu’un autre en soit ravi,
Je ne veux plus ici,
Par ce maître adoré,
Me sentir dévoré !

(Bababeck frappe dans ses mains. Paraissent des esclaves femmes qui emmènent Périzade.)