Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
Scène XII.
Les mêmes ; cortège de noce de Saëb et de Périzade, qui entre par la porte du fond, au son d’une musique brillante. SAEB s’arrête au milieu du théâtre, donnant la main à PÉRIZADE, qui est voilée.
BABABECK, à part.
- Du moins, ma fille est mariée,
- Aspect qui calme ma fureur !
PÉRIZADE, à son père.
- Oui, rien n’égale mon bonheur,
- Au beau Saëb enfin je suis liée !
- L’acte signé du gouverneur
- A l’autel m’a permis de lui donner mon cœur !
MAÏMA, qui causait à droite avec Xaïloum et Balkis, se retourne en ce moment, voit Saëb auquel Périzade donne la main, et pousse un cri.
- Ah ! c’est lui !
SAËB, de même.
- Dieu, c’est elle !
MAÏMA.
- Le trompeur, l’infidèle !
SAËB.
- Maïma… mes amours !
BALKIS, à Maïma.
- Quoi ! ce jeune officier…
MAÏMA.
- Et c’est moi qui viens de les marier !
Ensemble.
MAÏMA et SAËB.
- C’en est fait, tout m’accable en ce jour,
- Et l’espoir s’envole sans retour !
- Ah ! ma vie