Page:Scribe - Œuvres complètes, éd. Dentu, vol. 67.djvu/252

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Balkis, réponds !… Saëb, Barkouf… où donc sont-ils ?
BALKIS.
Deuxième couplet.
Les Tartares étaient en fuite,
Grâce à Barkouf, l’élu du ciel,
Mais trop ardent à leur poursuite,
Il tombe atteint d’un coup mortel…
Sur lui pleurons… et sur nous… Ah !
Ah ! ah ! ah ! ah !
Quel bon maître nous avions là !
LE CHŒUR.
Pleurons sur nous, Allah ! Allah !
Quel bon maître nous avions là !

(Le peuple tombe aux genoux du Grand-Mogol.)

LE GRAND-MOGOL.
Quoi ! tous à mes genoux !
Que me demandez-vous ?
XAÏLOUM, au Grand-Mogol.
Toi seul avais raison… ce peuple n’est pas digne
D’être, hélas ! gouverné par un de tes vizirs,
Et nous te demandons, comme une grâce insigne,
De nous donner encor, ce sont nos seuls désirs,
Un gouverneur pareil au bon Barkouf…

(Pleurant.)

Un gouverneur pareil au bon Barkouf… Ah ! ah !
Quel bon maître nous avions là !
LE CHŒUR.
Oui, oui, quel bon maître nous avions là !
LE GRAND-MOGOL, à part.
Non pas, ils en prendraient l’habitude peut-être.

(Haut.)

Vous avez mérité votre grâce… et pour maître
Je veux vous accorder un seigneur de ma cour.
LE PEUPLE.
O ciel !