Page:Scribe - Le Verre d'Eau ou les Effets et les Causes, 1860.djvu/50

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ordres les plus sévères ne sont-ils pas déjà donnés ?…

LA DUCH. Ils le sont !

ABIG., à part. Ô ciel !

LA DUCH. Sa Majesté vient de prescrire les mesures les plus rigoureuses dans cette ordonnance…

LA REINE. Dont nous confions l’exécution à madame la duchesse, (La remettant à Bolingbroke.) et à vous, monsieur de Saint-Jean… je veux dire mylord Bolingbroke, à qui ce titre, et les liens du sang qui vous unissaient au défunt, imposent plus qu’à tout autre le devoir de poursuivre et de punir le coupable.

LA DUCH. On ne dira plus, je l’espère, que nous le protégeons et que nous voulons le soustraire à votre vengeance.

LA REINE. Mylord et messieurs, êtes-vous satisfaits ?

BOL. Toujours, quand on a vu Votre Majesté et qu’on a pu s’en faire entendre.

(La reine salue de la main Bolingbroke et ses collègues qui s’inclinent profondément, et rentre avec la duchesse et ses femmes dans ses appartements à droite. Le reste de la foule s’écoule par les portes du fond.)


Scène VII.

ABIGAÏL, suit un instant les membres de l’opposition qui se retirent par la porte du fond, puis elle redescend le théâtre à gauche. BOLINGBROKE.

BOL. À merveille !… mais ils croient, que