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UNE NUIT
DE
LA GARDE NATIONALE
Scène PREMIÈRE.
SAINT-LÉON, DORVAL, PIGEON
et plusieurs gardes nationaux.
et plusieurs gardes nationaux.
(Au lever du rideau, les personnages sont groupés différemment : Saint-Léon, en dehors, relève un factionnaire ; Pigeon et Dorval jouent aux cartes, d’autres jouent aux dames, ou lisent, etc. ; quelques uns sont sur le lit de camp.)
DORVAL.
Quatre-vingt-dix, quatre-vingt-onze, et la dernière quatre-vingt-douze, quatre-vingt-treize, gagné. Vous êtes capot, monsieur Pigeon.
PIGEON.
Soit ! je ne suis pas fâché que la partie soit finie. Je m’en vais dormir.
DORVAL.
Bah ! déjà ?
PIGEON.
Écoutez donc, ma faction est à trois heures du matin ; il est bien naturel que je me repose d’avance. Je ne sais pas comment cela se fait, je suis toujours de faction pendant la nuit, et plutôt deux fois qu’une.