Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/23

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MADAME BRISEMICHE.

Allons, mes enfants, buvez la goutte, cassez la croûte. De la bonne eau-de-vie, des bons gâteaux, ils sont tout chauds.

UN GARDE, sur le lit de camp.

Laissez-nous dormir.

LE CAPITAINE.

Bah ! elle en a réveillé bien d’autres.

(Pigeon et Laquille prennent de ses petits pains.)
SAINT-LÉON, bas à l’Éveillé.

Tiens, il faut, à l’instant, porter cette lettre à son adresse ; ça n’est pas loin.

L’ÉVEILLÉ.

Et si le capitaine me demande ?

SAINT-LÉON.

Je m’en charge. Va vite ; mais ne dis pas que ça vient du corps-de-garde.

L’ÉVEILLÉ.

Soyez tranquille.

MADAME BRISEMICHE, l’arrêtant.

Dites donc, mon petit, vous ne me prenez rien ? Vous savez bien que je donne toujours le treizième par-dessus le marché.

L’ÉVEILLÉ.

Volontiers, la mère, si vous voulez me donner une douzaine de treizièmes.