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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/288

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LE BARON.

Bon ! quel enfantillage ! je ne vois rien là dedans qui puisse t’effrayer : ce n’est pas ici qu’il vient.

AMÉLIE, cherchant à se remettre.

Vous avez raison, ce n’est qu’une aventure fort ordinaire.

LE BARON.

Oh ! fort ordinaire ! (À part.) Quel événement ! Alfred dans ce pays ! Alfred si près de nous ! ne laissons point échapper cette occasion ! mais par quel moyen ? Eh ! sans doute ! (À Tomy.) Tiens, porte-lui cette lettre ; propose-lui de le conduire toi-même à Bedlam.

TOMY.

Pardin’ ! je sais bien où c’est ; la maison des fous, à deux pas d’ici.

LE BARON.

Oui, mais alors… (Il lui parle bas à l’oreille.)

TOMY.

Comment, monsieur ? mais il n’y a pas de conscience.

LE BARON.

Fais ce que je te dis, et surtout…

TOMY.

Ah ! soyez tranquille… ma foi, ça sera drôle ; Car je n’y comprends rien.

(Il sort.)