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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/29

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SAINT-LÉON, bas à l’Éveillé.
Air : Eh ! ma mère.

Surtout le plus grand silence,
Pas un mot, souviens-t’en bien.

L’ÉVEILLÉ.

Je vous en réponds d’avance,
Primo d’abord je n’sais rien !
Mais ma renommée est faite,
Et l’on sait qu’en fait d’amour
J’sis galant comme un trompette,
Et discret comme un tambour.

DORVAL, bas à Saint-Léon.

Et s’il devançait l’heure, s’il venait avant notre retour ?

SAINT-LÉON.

Je vais dire un mot à la sentinelle. Allons, partons.

LE CAPITAINE.
Air du branle sans fin.

Allons, partez tous enfin.
En silence,
Qu’on s’avance,
Et que sur votre chemin
Règnent l’ordre et la prudence.

SAINT-LÉON.

Versac en ces lieux conduit…
Nous allons tout à notre aise
Passer une bonne nuit,
Et sa femme une mauvaise.

TOUS.

Allons, partons tous enfin
En silence,
Qu’on s’avance,
Et, que l’ordre et la prudence
Règnent sur notre chemin.

(Ils sortent.)