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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/294

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LE BARON.

Et vous ne fîtes pas de reproches ?

ALFRED.

J’en eus d’abord envie, mais c’est déjà si singulier d’être mari ! et puis un mari qui se plaint, comprenez-vous, on en voit partout : soit dépit, soit amour propre, je préférai une vengeance plus digne de moi. J’allai au bal, je me lançai dans toutes les sociétés ; il faut bien se faire une raison ! C’est ce que je me dis depuis un an ! aussi les voyages, les bals, les concerts, les spectacles, je ne sors pas de là. Enfin, monsieur, vous voyez l’homme le plus malheureux !

LE BARON.

Croyez, monsieur, que je compatis bien sincèrement… (À part.) Allons, je m’en doutais, ce n’est qu’un étourdi.


Scène VII.

Les précédens ; TOMY, paraissant et appelant par signes
le baron.
TOMY.

St, st, st, monsieur le baron !

LE BARON, à part.

Diable ! il faudrait prévenir ma nièce.

(Tomy sort.)
ALFRED.

Eh bien ! qu’attendons-nous pour commencer notre visite ?