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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/296

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moi-même, il me prend pour un baron à qui il veut dédier un opéra.

ALFRED.

Ah ! ah ! ah ! le pauvre homme !

LE BARON, bas à Crescendo.

C’est un prince russe, grand protecteur des beaux-arts, et qui raffole de la musique italienne.

CRESCENDO.

Che gusto !

LE BARON, à Alfred.

Je vous demande encore un instant. (À part.) Allons retrouve ma nièce. Je reviens au plus vite.


Scène IX.

ALFRED, CRESCENDO.
CRESCENDO.

Me sera-t-il permis de vous présenter mes respects ? Combien nous devons nous tenir honorés d’oune semblable visite !

ALFRED, le regardant.

Voilà bien la figure la plus originale ! Qui diable reconnaîtrait là un chancelier ? (Haut.) C’est moi, monsieur, qui suis trop heureux de faire connaissance avec un aussi grand talent. Vous dites que vous vous appelez ?

CRESCENDO.

Il signor Crescendo.