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Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/303

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AMÉLIE.

Alfred, dites-vous ?… Oui, Alfred, c’était son nom… Où est-il ?

ALFRED.

Auprès de toi.

AMÉLIE.
Air de M. Frédéric Kreubé.

Serait ce l’ami que sans cesse
Je désirais ?
Voilà sa voix enchanteresse,
Voilà ses traits.
Mais non, une flatteuse ivresse
M’abuse ici !
Et tes yeux ont trop de tendresse :
Ce n’est pas lui !

ALFRED.
Même air.

J’avais quitté mon Amélie.

AMÉLIE.

C’est comme lui.

ALFRED.

J’avais méconnu mon amie.

AMÉLIE.

C’est comme lui.

ALFRED.

Mon cœur n’a brûlé que pour elle :
J’en jure ici !

AMÉLIE.
Quoi ! ton cœur fut toujours fidèle ?
(Douloureusement.)
Ce n’est pas lui !

Je savais bien que vous me trompiez. Alfred ne doit pas revenir. Mais c’est lui que je plains ; oui, monsieur, je le plains.