Page:Scribe - Théâtre, 1.djvu/33

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il a passé la nuit au corps-de-garde !… Et moi qui osais l’accuser !… » Elle m’en aimera deux fois mieux.

LE CAPITAINE.

C’est même une spéculation. Mais vous allez passer une mauvaise nuit ?

ERNEST.

Bah ! l’autre sera meilleure. D’ailleurs, demain, après-demain, ne puis-je pas être des vôtres ?

LE CAPITAINE.

Ah ! vous êtes aussi de la garde nationale ?

ERNEST.

Je m’en fais un devoir.

Air : Voulant par ses œuvres complètes.

Croyez que de votre obligeance,
J’aurai toujours le souvenir ;
Ah ! pour combler mon espérance,
Que ne puis-je ainsi vous servir !
Si jamais les destins vous mettent
Dans le cas où nous nous trouvons,
Songez que nous nous fâcherons
Si d’autres que moi vous arrêtent.

LE CAPITAINE.

Vous êtes trop bon ! mais je serais charmé de faire plus ample connaissance, et de savoir le nom d’un mari aussi fidèle.

ERNEST.

Ah ! volontiers : je suis… (Il le tire du côté opposé à l’Éveillé et à Laquille, et lui parle bas à l’oreille.)

LE CAPITAINE.

Comment ! je l’ai vue autrefois chez son père. Elle